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Croix-Rouge de Belgique

Séismes en Turquie/Syrie: 3 mois après, la Croix-Rouge toujours auprès des victimes

Le 6 février dernier, d’importants séismes frappaient la Turquie et la Syrie, provoquant des destructions massives. Trois mois après, des millions de personnes continuent d’avoir besoin d’aide après avoir perdu leur maison, leurs moyens de subsistance et leurs biens.

Des milliers de membres du Croissant-Rouge arabe syrien et du Croissant-Rouge turc sont sur le terrain depuis le premier jour pour soutenir les communautés touchées.

La situation en Turquie

Au total, 9,1 millions de personnes ont été touchées, 50.500 personnes ont perdu la vie et plus de 100.000 ont été blessées dans 11 provinces.

Le Croissant-Rouge turc, soutenu par la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FIRC), a déjà apporté son soutien à des centaines de milliers de personnes et continuera à soutenir les communautés au cours des années à venir:

  • Eau et nourriture : 300 millions de repas chauds ont été délivrés via plus de 1.000 points de distribution, ainsi que de l’eau potable et des paquets d’aliments prêts à consommer.
  • Aide d’urgence : près de 925.000 articles ont été distribués, notamment des tentes, des couvertures, des appareils de chauffage et des kits d’hygiène.
  • Assistance en espèces : 600.000 personnes vulnérables ont reçu de l’argent liquide pour subvenir à leurs besoins et 140.000 personnes supplémentaires ont reçu des bons d’achat.
  • Un soutien psychosocial a été fourni à 113.000 personnes.
  • Des services de soins de santé ont été délivrés à 26.000 personnes.

Les besoins en Turquie restent considérables en raison de l’ampleur du désastre dans les villes et les zones rurales. Une évaluation a été réalisée par le Croissant-Rouge Turc, avec le soutien de la FICR, en avril 2023, afin d’identifier les besoins prioritaires actuels. Suite aux destructions massives, près de 2,7 millions de personnes vivent encore sous des tentes trois mois après la catastrophe.

La situation en Syrie

En Syrie, la situation est d’autant plus difficile que le pays était déjà confronté à des crises complexes. Avant les séismes, 15,3 millions de personnes avaient déjà besoin d’une aide humanitaire. On estimait que 90% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté.

Les tremblements de terre survenus le 6 février dernier ont touché 6,5 millions de personnes et fait 300.000 déplacés. Le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) a rapidement mobilisé 4.000 employés et volontaires sur le terrain:

  • Le CRAS a fourni des services dans plus de 200 abris et continue de fournir des services complets dans 54 abris collectifs à plus long terme.
  • Services médicaux : 1,1 million de personnes ont bénéficié d’un large éventail de services dans des cliniques et des unités mobiles (santé communautaire et premiers secours, santé maternelle et néonatale, réadaptation physique et soutien psychosocial),
  • Aide d’urgence : 3,2 millions d’articles ont été distribués, notamment des denrées alimentaires, des secours et des articles médicaux.
  • 185 000 services de protection et services communautaires ont été fournis (premiers soins psychologiques, informations sur la gestion des tremblements de terre et orientation vers des services juridiques, médicaux et de santé mentale).
  • 217.000 services d’eau et d’assainissement ont été délivrés.

Le manque d’installations d’eau et d’assainissement combiné à des abris collectifs surpeuplés a accéléré la propagation de la diarrhée et d’autres maladies infectieuses à un niveau préoccupant.

La poursuite de la solidarité et du soutien financier est nécessaire. Compte tenu de l’ampleur du désastre et des besoins de reconstruction après le tremblement de terre, on estime que plus de 100 millions d’euros supplémentaires seront nécessaires pour la période 2023-2025.

L’approche adoptée pour les années à venir vise à renforcer à long terme les capacités et les compétences des communautés touchées, y compris les populations déplacées, afin de leur permettre de résister aux chocs futurs, d’être plus en sécurité et en meilleure santé, et de reconstruire leurs vies et leurs moyens de subsistance.