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Croix-Rouge de Belgique
26.03.2020 |

Coronavirus: la Croix-Rouge lance un appel urgent aux dons 

Présente depuis le début de la pandémie de COVID-19 en Belgique, avec des actions intensifiées depuis plus de 15 jours sur le terrain, la Croix-Rouge lance aujourd’hui un urgent appel aux dons. Pour continuer ces actions essentielles de terrain pour protéger la population, nous avons besoin de votre aide.

JE SOUTIENS LES ACTIONS DE LA CROIX-ROUGE FACE AU COVID-19
EN FAISANT UN DON SUR JE-DONNE.CROIX-ROUGE.BE

« Nos missions essentielles de secours et d’aide sociale d’urgence envers les plus démunis commencent cruellement à manquer de moyens », déclare Nancy Ferroni, porte-parole. « Chaque jour nos membres travaillent sur le terrain avec une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes : aurons-nous encore demain, dans 3 jours, dans une semaine, le matériel nécessaire pour poursuivre » ?

«Des centaines de secouristes volontaires se relaient, jour après jour, dans les postes médicaux d’orientation devant les urgences des hôpitaux, pour appuyer le système hospitalier. La plupart des hôpitaux les équipent en matériel de protection, mais la Croix-Rouge doit, au départ, assurer la logistique et disposer de suffisamment de tentes et de matériel de base, notamment les produits de désinfection».

Pour Bruxelles  par exemple, Le poste médical devant l’hôpital Erasme fonctionne 24h/24 (7 secouristes par jour), un second poste est installé devant les cliniques Saint-Luc depuis quinze jours déjà et un 3e poste va fonctionner 24h/24 devant l’hôpital Saint-Pierre (8 secouristes chaque jour). En Wallonie, nous comptons, en étroite collaboration avec les hôpitaux, une vingtaine de sites, du Hainaut au Luxembourg.

Des ambulanciers sur le qui-vive

« Le plus urgent, au niveau des secours, concerne les ambulances et leur équipement », poursuit Nancy Ferroni. « Elles tournent 24h/24 – plus de 20 points de départs en Wallonie et Bruxelles. 6 ambulances sont dédiées spécialement au transport des patients malades du COVID-19 : 4 en Wallonie et 2 à Bruxelles. Et quand un ambulancier vous dit : « L’atmosphère est très spéciale et il y a beaucoup d’interrogations : sommes-nous contaminés, allons-nous l’être, aurons-nous encore du matériel en suffisance… Certains commencent à être écartés avec suspicion du covid, d’autres sont déjà confirmés positifs », c’est très interpellant ».

Tout le matériel de protection et de désinfection est acheté par la Croix-Rouge avec ses fonds propres. Le matériel de désinfection et de protection pour une seule ambulance coûte 134€ par jour. Chaque 24h, une garde ambulance nécessite entre 60 et 80 masques. Les combinaisons sont à changer après chaque transport de malade.  Le stock de matériel se raréfie jour après jour.

Nous fonctionnons avec quelques dons de particuliers et d’entreprises partenaires comme Ethias qui a fait un don d’urgence.

Si les missions de secours sont les plus visibles, nos missions essentielles pour aider les plus démunis ont aussi besoin d’aide.

A Bruxelles et en Wallonie nos épiceries sociales restent ouvertes pour aider les familles démunies avec des produits vendus à 50% du prix magasin. Nos bénévoles de terrain doivent être protégés pour assurer leur mission, les locaux doivent être désinfectés. Nous devons pouvoir les soutenir financièrement pour les nombreuses livraisons à domicile de colis d’urgence alimentaire.

Témoignage de Barbara, bénévole à la Section locale de Woluwé-St-Pierre. « Si c’est possible, nous augmentons aussi la quantité des colis car les gens sont confinés. Tous les lundis et tous les vendredis, nous préparons les colis (voir photo), puis nous appelons nos bénéficiaires et nous livrons devant la porte. Pas de contact, juste un petit signe par la fenêtre… Chaque mois, 50 familles sont aidées par notre section locale. Notre local est désinfecté en permanence et nous avons par équipe un « référent » hygiène ».

Aide de terrain aux personnes sans-abri

Nous devons également équiper et protéger nos bénévoles qui font les tournées de rue auprès des personnes sans-abri, et sont en contact avec une cinquantaine de personnes chaque soirée, nos accueils qui continuent de proposer des douches et des buanderies sociales, ou qui se sont transformés en « take-away ».

« Jusqu’à la semaine passée, notre personnel qui travaille dans le centre d’accueil de la rue de Trêves, à Bruxelles, 250 personnes sans-abri hébergées en permanence, ne disposait pas de masques… » A noter que 15 places de confinement sont ouvertes dans ce centre.