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Croix-Rouge de Belgique
23.03.2016 |

Attentats à Bruxelles: "nous sommes préparés à ce type de catastrophe"

Attentats à Bruxelles:

Attentats à Bruxelles: « nous sommes préparés à ce type de catastrophe »

Plus d’une centaine de secouristes ont été mobilisés ce mardi. Tous sont aguerris, formés, entraînés à de possibles catastrophes. Pas plus tard que le mois passé, ils participaient encore à un exercice catastrophe de grande ampleur dans le tunnel Schuman à Bruxelles.

On fait ce qu’il faut, on pose les bons gestes et on agit

Pourtant, ce qu’ils ont vu ce 22 mars, restera dans leurs esprits. L’un d’eux témoigne. Secouriste depuis de nombreuses années, il a tout de suite répondu à l’appel de crise hier matin. Je devais aller travailler l’après-midi, mais je me suis fait remplacer , explique le volontaire, qui souhaite rester anonyme. Il faut savoir que nous, secouristes volontaires, sommes préparés par des exercices, par des formations permanentes à ce type de catastrophe, mais ici, c’était la réalité… C’est toujours différent d’un exercice mais heureusement nous avons les réflexes qui sont là et dans le feu de l’action on ne réfléchit pas, on fait ce qu’il faut, on pose les bons gestes et on agit dans l’urgence .

La différence principale avec l’exercice catastrophe, réside, explique notre témoin, dans la nature des blessures : ce ne sont pas des blessures habituelles c’est vrai et la quantité de victimes est bien plus élevée que lors des exercices. Par exemple, au poste médical installé d’urgence au rez-de-chaussée d’un hôtel bruxellois, à quelques mètres de la station de métro visée, une centaine de victimes ont été prises en charge, la plupart étant en état d’urgence. Le plus délicat est de gérer non seulement la détresse des victimes mais aussi de leurs proches. Je garde en mémoire cette victime d’une cinquantaine d’années que j’ai soigné et qui souffrait de blessures graves. Il faisait partie des urgences prioritaires mais il s’estimait miraculé : il était assis précisément là où ça a explosé dans la rame, puis, deux minutes avant l’explosion, sans trop savoir pourquoi, il a changé de place dans la rame. Ça lui a sauvé la vie …