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Croix-Rouge de Belgique
12.12.2016 |

Simulation de catastrophe : La Croix-Rouge se tient prête !

Simulation de catastrophe : La Croix-Rouge se tient prête !

Simulation de catastrophe : La Croix-Rouge se tient prête !

Chaque année, la Croix-Rouge de Belgique teste sa capacité de réaction face aux catastrophes en simulant un accident de grande envergure. Près de 100 personnes impliquées, une cinquantaine d’intervenants secours, et, hélas, cinq personnes « décédées ». C’est le bilan du dernier exercice de simulation de catastrophe de la Croix-Rouge de Belgique.

Mise en scène catastrophe à Rhisnes

Ce lundi matin au Service du sang de la Croix-Rouge à Rhisnes, un camion chargé de produits toxiques qui venait livrer le service a percuté le bâtiment, fauchant au moins deux personnes. L’acide acétique qu’il transporte s’est dangereusement répandu sur le sol. Au même moment des élèves sont en visite scolaire dans les labos, que l’on évacue à présent de toute urgence… ​

Un partenariat avec la Santé Publique autour de la traçabilité des victimes

Scénario catastrophe pour un exercice de grande ampleur, initié à la demande des autorités fédérales de la Santé ! En test : non seulement la façon dont chaque service de secours (pompiers, Croix-Rouge, hôpitaux…) va réagir et interagir avec les autres disciplines, mais aussi, et surtout, un nouveau système de traçabilité des victimes que la Santé Publique voudrait développer chez nous.

« Tester notre organisation face aux catastrophes »

Ce système, c’est Sinus. Le programme, mis au point par la France, a déjà été éprouvé lors des attentats de Paris voici un an. Chez nous, les services de secours ont eu l’occasion de le tester lors de différentes interventions, mais jamais à grande échelle.    Un exercice catastrophe comme celui-ci est destiné à tester notre organisation , explique Eddy Quensier, manager secours en Wallonie et coordinateur de l’exercice. Mais chaque discipline teste aussi son plan mono disciplinaire. De plus ici, le DVI, le service fédéral d’identification des victimes, veut tester ses procédures et sa collaboration avec le Sisu, le service d’intervention psycho-social urgente de la Croix-Rouge .

Parer à toutes les éventualités

Le signal du départ est donné à dix heures, quand les alarmes retentissent et que le personnel de sécurité chargé de l’évacuation donne la consigne de quitter les lieux et appelle les secours. La première ambulance arrive rapidement sur les lieux mais ne peut intervenir avant l’arrivée des pompiers. Ceux-ci, avec masques à oxygène, sont habilités à sécuriser le périmètre de l’accident et surtout, colmatent la fuite de produit toxique.

C’est une fois que la sécurité est garantie, seulement, que le directeur médical (le premier médecin du Samu arrivé sur les lieux) peut donner ses ordres : procéder au tri des victimes et les évacuer, installer le poste médical à tel endroit…

Le système Sinus en pratique

Dans un premier temps, chacun reçoit un macaron de couleur autour du cou : rouge pour l’urgence et jaune pour le moins urgent. Une fois emmenées au poste médical d’urgence, les victimes reçoivent toutes un bracelet d’identification Sinus, pour la traçabilité. Chaque bracelet comporte plusieurs étiquettes avec code-barres, qui vont suivre la victime tout au long de sa prise en charge : du poste de premiers secours jusqu’à l’hôpital, voire la morgue. Le débriefing, à l’issue de l’exercice, pointera les améliorations à apporter.